mardi 22 mars 2016

Première tentative pour le visa

Cher Journal,

Je t'avais déjà prévenu que je rencontrerais probablement des difficultés dans ce long et difficile processus administratif qu'est la demande de visa. Eh bien j'ai vu juste : c'est bel et bien compliqué ! Mais tu te demandes probablement comment ça fonctionne, pour demander un visa ?

Tout d'abord, il faut aller consulter la page du Consulat Général de France à Montréal et trouver la section "visas". Jusque là, tout va bien. Et c'est à peu près la seule chose qui aille bien, en fait. Ensuite, il faut fouiller la longue liste de visas possible et trouver celui qui nous convient. Études, vacances-travail, salarié, rejoindre un conjoint ? Les possibilités sont variées, les conditions et restrictions aussi.

Dans mon cheminement et mes recherches, j'avais éliminé de prime abord le visa d'études et le vacances-travail, ceux-ci ne convenant pas au mode de vie que je souhaite avoir une fois installée à Lyon. À bien y penser, j'avais porté mon choix sur le visa de salariée.

Ça semble à peu près facile, maintenant que j'ai choisi mon visa, je peux simplement suivre la procédure et obtenir la documentation nécessaire. Hé non, raté ! La procédure en question est peu précise et se contredit, mais les papiers à fournir ne semblaient pas trop compliqués à trouver, alors j'ai tenté ma chance en prenant rendez-vous au Consulat.

J'ai ainsi appris, à ma plus grande déception, que pour obtenir un visa de salariée, je dois d'abord me trouver un employeur en France. Cet employeur doit ensuite entamer toutes les démarches pour prouver qu'il n'a pas trouvé de candidat à la hauteur de ses attentes en France et ensuite gérer la paperasse pour me faire venir au pays. Ça se complique, mais comme si ce n'était pas encore assez, cet employeur doit payer la lourde taxe de 55% de mon salaire mensuel brut à l'Office de l'Immigration. En d'autres mots, cette option est à oublier, et je me demande sincèrement quels étrangers sont réellement parvenus à réussir chacune de ces étapes, et surtout quels employeurs acceptent de traverser de telles embûches pour l'embauche d'un seul employé.

Que faire alors ? Je suis présentement dans un nouveau processus de recherches pour explorer davantage de possibilités. Le plan A n'a pas fonctionné, qu'à cela ne tienne ! Il reste encore 25 lettres à l'alphabet. Je ne me laisserai pas abattre et me voilà plus déterminée que jamais à réaliser mon rêve.

Cela m'oblige à revoir mes plans, et mon départ devra être reporté de quelques mois, et cette fois si tout va bien, ce sera vers la fin du mois de juillet ou au début du mois d'août que je m'envolerai vers ma nouvelle vie.

La prochaine tentative sera la bonne !

lundi 7 mars 2016

La distance, à deux

Cher Journal,

Tu te demandes peut-être, comme bien des gens, comment une vilaine Québécoise comme moi a pu rencontrer un maudit Français ? Tu te demandes peut-être aussi comment nous faisons pour entretenir une relation amoureuse malgré la distance ? Voilà une autre question qu'on me pose souvent, à laquelle je réponds avec un grand sourire : l'amour ne connaît pas la distance.

La distance, ce n'est rien d'autre qu'un obstacle. L'amour, ce sentiment qui a lié mon coeur à celui pour qui il bat, est intact. Je ressens la même flamme pour lui, peu importe où il se trouve dans le monde. La distance ne fait que changer notre façon d'exprimer cet amour. S'embrasser, se câliner et se tenir la main ne sont pas des gestes du quotidien, mais les mots doux, les messages et les appels sont notre façon à nous de montrer qu'on se préoccupe l'un de l'autre. Et c'est aussi bien ainsi.

La distance nous a permis de nous centrer d'abord sur l'essentiel d'une relation : la confiance et la volonté de rendre l'autre heureux. Ces notions sont mises à l'épreuve, et passer au travers démontre d'une solidité inébranlable. Nous apprenons aussi à être heureux seuls avant d'apprendre le bonheur à deux.

Malgré tout vient quand même ce désir d'être en présence physique de l'autre, et c'est pour ça qu'il est essentiel de traverser l'océan par moments, lorsque le temps et les moyens le permettent. Ça entretient le côté réel de la relation, qui, selon moi, peut risquer de se perdre si un couple est séparé trop longtemps.

Heureusement, dans l'ère de l'instantanéité dans laquelle nous vivons, les progrès technologiques des dernières années nous permettent de tromper la distance : merci à Skype, Facebook, aux forfaits pour appels à l'international, et j'en passe...

Il ne faut cependant pas se mentir : ce n'est pas une relation facile. Il y a le décalage horaire, le sentiment de solitude qui pèse un peu parfois, les difficultés à prendre des vacances ou à acheter des billets d'avion, etc. Cependant, notre amour est assez fort pour surmonter les difficultés que nous rencontrons, et à chaque fois nous en sortons plus forts. Ce n'est pas une épreuve qui s'affronte seul, et c'est à deux que nous venons à bout de tout cela.

Et les avantages, alors ? Contrairement à ce qu'on peut penser, il y en a plusieurs ! S'étant connus par internet il y a quelques années, nous avons appris à aimer la personnalité de l'autre, et nous avons pu profiter de ce temps pour longuement s'apprécier en tant qu'amis. Nous pouvions affirmer sans aucun doute que nous nous connaissions bien lorsque nous avons commencé à sortir ensemble, au lieu de tout apprendre l'un de l'autre avec une relation débutée trop vite. Et le meilleur ? Chaque rencontre implique forcément un voyage. Espagne, Allemagne, Italie, au coeur de Lyon ? Peu importe, tant qu'on vive cette belle aventure ensemble. Voilà le meilleur des mondes : la joie de se voir au coeur d'un voyage qui nous rapproche.

Voici une série de dessins qui décrit plutôt bien le quotidien d'un couple à distance, et je n'échangerais mon couple pour rien au monde !